Nous relayons cet article de Déborah Collet paru sur le site lepetitjournal.com

La Colombie rejoint ses voisins de l’Équateur, notamment, l’Argentine, la Bolivie, le Salvador dans son combat pour stopper la progression du coronavirus. Depuis le mercredi 11 mars, le président de la Colombie, Ivan Duque, a déclaré le confinement général du pays. La Colombie où 48 millions de personnes habitent compte à ce jour 378 cas de contamination du Covid-19, dont trois décès. 

Des mesures sanitaires pour la santé des Colombiens

Le premier cas avait été annoncé le 6 mars à Bogota, une jeune étudiante colombienne de 19 ans avait contracté le virus pendant son voyage à Milan en Italie. Cinq jours plus tard,  le président colombien Ivan Duque a décrété l’isolement obligatoire, de tous les voyageurs en provenance d’Italie, France, Espagne et Chine pour tenter de freiner la propagation du coronavirus sur son territoire.

Le chef de l’État Ivan Duque, a annoncé jusqu’au 12 avril inclus le confinement total de son pays. “Restons à la maison, évitons que le virus ne se propage et sauvons des vies. C’est le grand objectif que nous avons fixé avec cette quarantaine générale”, a-t-il déclaré.

Il a précisé “C’est une mesure pour la santé et pour la vie. Nous savons ce que cela exige de nous tous, et de ce fait, cela a été une décision mûrement réfléchie de la part des experts. Et ce sont aussi des mesures pour protéger les plus vulnérables”. Ivan Duque a montré l’exemple en réalisant le test qui s’est révélé être négatif.

Ces mesures drastiques interviennent après l’initiative de la maire de Bogota, Claudia Lopez qui avait été la première à vouloir endiguer le virus avec le confinement de plus de la moitié de la population des grandes villes. La circulation des habitants du Cundinamarca, du Meta, du Boyaca et de Santander, ceux d’Antioquia et Valle del Cauca, dont leurs chefs-lieu Medellin et Cali a été ralentie.

À présent, les Colombiens peuvent sortir de chez eux à condition, de faire des courses, d’aller à la pharmacie ou en cas de nécessité majeure. Les cours dans les établissements scolaires publics et les rassemblements ont été suspendus par le gouvernement colombien. Plusieurs universités publiques et privées avaient déjà fait le choix  de suspendre tous leurs cours. Un couvre-feu est également imposé dans certaines régions de Colombie.

 

Fermer ses frontières pour ralentir la progression du virus

Depuis la nuit du 23 mars, le gouvernement colombien a annoncé l’interdiction d’entrer sur son territoire pour toutes les personnes provenant de l’étranger. Les escales ne sont plus autorisées et les frontières terrestres, maritimes et fluviales du pays sont fermées. Seules les sorties du territoire par voie aérienne sont encore possibles, dans certains cas exceptionnels, comme celui de voyageurs étrangers souhaitant rentrer dans leur pays.

Toutes les infractions à ces règles seront punissables d’amendes, voire de prison et les autorités ont déclaré qu’ils procéderaient à des contrôles aléatoires. Le ministre de la Défense colombienne a averti que quelque 60 000 militaires et policiers seraient déployés pour “faire respecter” le confinement, surveiller les frontières, les hôpitaux et les aéroports.

Les salariés colombiens travaillant dans les secteurs des services de santé, d’hygiène, de télécommunication ou d’établissement financiers peuvent continuer à exercer leur métier, tout en restant prudent et en respectant des mesures de sécurité sanitaire comme le port du masque et de gants.